Boucle de la station | Stoneham

J’avais entendu parler d'un sentier offrant une vue magnifique sur le paysage de Stoneham. C’est d'ailleurs le seul sentier officiel de la Station de ski de Stoneham. Les informations et la carte du sentier sont faciles à trouver et disponibles en tout temps sur le site Internet de la station de ski. En plus d’être facile d’accès et gratuit, la boucle de la station de ski invite l’ensemble des usagers tels que les coureurs, randonneurs et amateurs de « canicross » à venir parcourir leur sentier. Que vous soyez avancé, intermédiaire ou débutant, ce sentier vous offrira un défi à la hauteur de vos attentes. À prendre en note, qui dit facile d’accès et gratuite, dit aussi un achalandage élevé. Levez-vous tôt afin de pouvoir apprécier en toute quiétude le magnifique paysage

5 h | Préparation matinale

Sachant que la boucle est d’une longueur de 9,5 km, j’estime qu’une heure et demie sera suffisante pour courir la boucle. Donc, le déjeuner traditionnel n’aura pas lieu. Dans ces occasions, je préfère manger deux barres légères aux fruits et au chocolat. Question de me réveiller un peu, je consomme un gel au café. Je garde un deuxième gel au cas où le besoin se ferait sentir plus tard en montagne. Comme la plupart des gens, toutes mes affaires sont déjà prêtes pour le départ matinal. Cela me permet de partir plus vite et sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller la famille. Comme indiqué sur la carte, je me rends au stationnement numéro 2. Le soleil est toujours timide derrière les montagnes environnantes. Le paysage est charmant. La rosée du matin n’a pas eu le temps de se dissiper. Cette fraîcheur en plein été est appréciée.

5 h 30 | Départ

Le début du sentier est clairement indiqué. D’ailleurs, le balisage ne laisse aucun doute durant tout le parcours. Le départ du sentier est large et bien aménagé. La première montée commence doucement. Pour un coureur moyen, il est plutôt aisé de garder un rythme soutenu vivotant entre la zone 2 et 3. Le sentier en serpentin suit le ruisseau découlant de la montagne. Cela mène lentement, mais sûrement au premier sommet. Le charme s’estompe après la traversée d’un pont en bois. Il est dès lors difficile de courir. Rapidement, la stratégie change pour un mode de grimpe dynamique. En appuyant mes mains sur les genoux, j’arrive à garder un rythme intéressant (environ 1 km/12-15 min). Le degré de pente accentué et la longueur m’a surpris. Elle s’étire sur 2 km environ. Sur le chemin du sommet, vous y trouverez un premier point de vue où j’ai eu la chance de prendre une pause photo du lever du soleil. Par la suite, il y a un belvédère intime offrant un point vu sur la forêt entourant la station. Pour apprécier le vrai spectacle, il faut attendre le 3e champ de vision situé au sommet de la montagne. Vous devez quitter brièvement le sentier pour vous rendre sur la plateforme du télésiège. Vous n’aurez ni plus ni moins une vue panoramique. Le premier segment est d'une longueur de 4 km.

6 h 30 | La traversée

Une fois au sommet, vous pouvez vous remettre à courir sans problème, car il n’y a plus de montée notable. Effectivement, la traversée entre les deux sommets est un passage facile et plaisant. Bien qu’il soit facile, il offre une diversité de surface et de surprise dont un passage légèrement boueux, des escaliers entre deux sillons de roches, sol jonché de racines et rocailleux. Il y a aussi un point de vue près du kilomètre 5. À mon passage la brume s'était levée, donc le paysage était camouflé. Durant la traversée, on a l’impression de descendre la plupart du temps, bien que près du deuxième sommet, on monte. Elle est juste assez accentuée pour ralentir la cadence de course. En revanche, plus vous montez, plus vous serez tenté de combattre le ralentissement avec plus d’énergie, car par la suite, on descend jusqu’en bas. La traversée est la partie la plus courte. Seulement 2 kilomètres séparent les cimes.

6 h 45 | La descente

Aussi abrupte de la montée du premier sommet, dès qu’on sent la pente glisser en dessous des pieds, on s'aperçoit du plaisir brut qui nous attend. Une descente assez intense en escalier de roche puis le chemin deviennent plus sinueux. Elle arpente le boisé entre des pistes de ski. La forêt est dense. On est incapable de voir et de distinguer les pistes de ski juste à côté du sentier. L'immersion est totale. Le mode de la transcendance est activé. Plusieurs coureurs vivent parfois cette expérience sans s’en rendre compte. Certaines personnes l’appel aussi la bulle ou le « Beast mode ». Peu importe comment on l'appelle, cela explique pourquoi les souvenirs de cette partie sont flous. Les 4 kilomètres de la descente m'ont pris 15 minutes à ma vitesse maximale. Une fois à la station, j’ai pris mon temps pour me rendre à la voiture ajoutant ainsi un demi-kilomètre au compteur.

La boucle de la station est vraiment plaisante à faire. Que vous soyez expérimenté ou non, vous aurez du plaisir à parcourir le sentier et à prendre des photos au passage. Et si après un passage ce n’est pas assez, vous pouvez refaire le sentier dans l’autre sens ou arpenté telle une chèvre des montagnes les pistes de ski.